vendredi 23 août 2013

Voyages sur la Petite Ceinture - Partie I : Un petit coup d'oeil.

<!> Ceci est, bien entendu, un récit fictif et les photographies proviennent de divers sites, ou ont été réalisé (et mise en scène) dans des lieux où l'accès n'est pas interdit. Les graffitis ne sont, bien sur, pas dessiné par nos soins. <!>

Mon sac est prêt : 3 lampes frontales, une gourde d'eau, sacoche avec un appareil photo argentique.
Nous sommes, pour le premier voyage, que trois à partir. Les autres ne sont pas disponibles ou ne répondent carrément pas. Tant pis.

Clément est en retard (pour changer). En l'attendant, avec Oriana, nous sommes allés faire du repérage en l'attendant, dans le parc des Buttes-Chaumont. Je n'y étais jamais allé, c'est sympa comme endroit. Nous avons trouvé où c'était au moment où Clément est arrivé. Petit aller-retour pour le récupérer au métro.

Pour atteindre les rails, nous devons passer par dessus des grillages, maintenant écrasés et découpés. En quelques secondes, nous passons d'un univers à un autre, magique. Avant, dans un parc comme un autre et maintenant, une sorte d'endroit où la nature a reprit ces droits, un réel décors post-apocalyptique.


Je suis aux anges. Dans Paris, les claques visuelles me sont rare, je l'avoue. J'ai un peu de mal à m'extasier devant un immeuble de banlieue ou devant un bâtiment gouvernemental.

Il y a des graffitis un peu partout, divers déchets jonchent le sol : Debris de bières, vieux paquets de gâteau, filtres de cigarette, livre pornographique, vieux vélos rouillés et légèrement cassés, etc. Mais malgré tout cela, la nature est là pour reprendre le lieu et le nettoyer, en quelque sorte.




Une lampe frontale par personne, nous sommes parés pour entrer dans ce tunnel qui s'annonce assez long à traverser.

Dès le début du tunnel, nous rencontrons un jeune homme de 17 ans s’appelant Côme. Étrange prénom, original. Il s'était installé là pour passer le temps, il est venu avec son vélo, il s'apprêtait à se rouler une clope en écoutant de la musique quand nous sommes arrivés à son niveau. Tout de suite, nous l'invitons à voyager avec nous sur la Petite Ceinture, ce qu'il accepte volontiers sans même prendre le temps d'y réfléchir.

Ici, il fait frais, c'est agréable. Des bruits viennent à nos oreilles. Des gratouillis, des couinements, des clapotis.

Je ne perds pas beaucoup de temps pour sortir ma bombe de peinture bleue, la seule que j'ai et que j'ai pu acheter pour seulement 3 euros dans un Leader Price. Ça suffira largement pour ne faire que de simples tags.

Oriana fait la même chose que moi, sauf qu'elle a prit soin de prendre plus qu'une bombe bas de gamme, elle a tout un attirail.



Une fois terminé, nous continuons notre chemin vers le petit point de lumière au fond de ce tunnel intensément sombre. Nous en sortons au bout d'une vingtaine de minutes, et pour faire cela, nous escaladons une grille barrant le tunnel dans toute sa largeur.

Heureusement pour nous, des gens ont fabriqués une sorte d'échelle grâce à deux barrières de chantier fixées ensemble. Astucieux.


En sortant, nous observons de nouveau un endroit magnifique, plein de verdure, au milieu de divers bâtiments neufs et/ou civilisés.





On ne sait pas bien où est-ce qu'on est exactement dans Paris. On demande à des gosses qui jouent de l'autre côté de la grille, je ne me souviens même pas de ce qu'ils nous ont répondu. Du coup, on se pose quelques minutes, le temps de fumer la trouvaille de Clément. Il a de la chance parfois, ce p'tit.


Pour entrer dans ce nouveau tunnel, on doit également traverser une grille, exactement la même que tout à l'heure. Sauf que celle-ci n'a pas d'échelle improvisé, mais juste un endroit creusé aménagé avec une plaque de métal afin de se glisser en dessous de cet obstacle.

A la différence du tunnel précédent, on ne voit pas le fond de celui-ci, ce doit être parce qu'il tourne un peu plus loin, on ne voit pas grand chose. On ressort donc les lampes torches et c'est parti. Cet endroit est beaucoup plus sale que l'autre, on dirait la déchetterie de la PC, une odeur nauséabonde englobe le lieu. Ça s'amenuise avec le temps.

Et je pense comprendre pourquoi, après le tournant que j'avais deviné plus tôt, en plus de voir le fond du tunnel, nous remarquons plusieurs points de lumière sur les côtés. Ce sont de relais avec la rue, une échelle mène à une bouche. Côme y monte sans même réfléchir.

En haut, il s'amuse à passer sa main à travers les barreaux en criant "A L'AIDE !" aux passants qui n'ont pas l'air de s’intéresser à lui. Ou alors, il n'y a personne. Au choix.


On reprend notre chemin, il n'y a pas grand chose de nouveau, comme dans l'autre tunnel, il y a énormément de graffitis, de taule rouillé et éparpillé, des objets incongrus, etc.



Il est un peu moins long à traverser, ce tunnel. C'est cool. Mais le mieux, c'est qu'il n'y a pas une autre grille pour nous empêcher de circuler librement.

En sortant, nous tombons sur un endroit incroyable, il a l'air d'y avoir des squats un peu partout, c'est une gare désaffectée. Des gens sont là en train de discuter, assis sur un bord de quai.



Le soleil ne va pas rester longtemps, les cordes tombent au bout de quelques minutes. Nous nous réfugions sous le pont juste à la sortie du tunnel. Nous en profitons pour faire quelques photos.



La pluie terminée, notre marche reprend. Celles des autres "citoyens de la Petite Ceinture", comme il est écrit sur un mur, reprend également. Des jeunes apparaissent, de derrière un grillage, armés de quelques packs de bière. 

On les salue avec, en prime, un sourire mais sans nous attarder plus que ça sur leur sujet.

Sur le côté, des tentes placées à l'improviste forment un camp, il y a de la vie. En face, un aménagement qui a valu mon admiration : Un petit jardin et, surtout, un écran de cinéma. Oui, un écran de cinéma, "Le Cinéma de la Muse", sans doute tagué par les occupants du lieu. J'adore le concept, c'est juste beau de voir ce que des personnes peuvent créer en groupe avec un rien.


Après cet étape, nous tombons sur une autre gare désaffectée totalement taguée, à coté d'un pont. C'est juste beau. Mais au lieu de décrire, je vous montre plutôt.


 
Le suite n'est qu'un long chemin de fer parsemé d'herbes, d'arbres, de murets en ruines et de tag. Nous avons beaucoup marché pour trouver une sortie. A vrai dire, nous n'en cherchions pas spécialement, nous voulions juste savoir jusqu'où nous pourrions aller.

Nous sommes passés par dessous un immense boulevard, je ne sais pas bien où nous étions, mais ça n'a pas d'importance.

 
La fin du périple se fait sentir quand une grille immense nous barre complètement la route. Aucune moyen de la passer. Tant pis. Des sans abris habitent à côté de cette grille, sous un pont, ils nous saluent au passage.



Pour sortir, nous utilisons une échelle toute bête, puis escaladons un muret. Nous arrivons directement devant un tramway, que nous prenons. On se dit qu'il faudra refaire ça. On se dit qu'il faudrait même faire ça de nuit et prévoir un barbecue.

vendredi 2 août 2013

Indignation

Aujourd'hui, j'ai fait une nuit blanche, en compagnie d'un ami sur Skype. Une nuit à jouer à Killing Floor, à discuter de tout et de rien. Mais aussi une nuit où j'ai découvert une vidéo mise en ligne il y a peu, sur Youtube, le 30 Juillet. Une vidéo d'environ 30 minutes sur la chaine de Dieudonné, où il discute de l'affaire Méric avec... Serge Ayoub.

Petit rappel, pour ceux qui vivent dans une grotte : Clément Méric était un jeune antifa, étudiant à Science Po (il me semble), et qui est décédé lors d'un affrontement avec un Skinhead d’extrême droite. Tué par les coups qu'il a reçu en plein visage.

Cette histoire a très vite fait le tour des journaux, des sites d'informations et autre. De jour en jour, de nouvelles informations arrivaient. Le fait que l'auteur du crime avait un poing américain, le fait que ce sont les Antifa qui auraient provoqués, le fait qu'une caméra aurait filmé un coup de Clément Méric et qu'il serait donc l'attaquant, etc.

Pour en revenir à la vidéo, en la regardant, j'avais comme cette sensation désagréable de vouloir rendre mon repas. Rien que l'assemblage de ces deux personnalités me fait froid dans le dos. Mais c'est bel et bien leurs paroles qui rendent la chose encore plus exécrable. 

Quand on écoute tout ce qu'ils disent, certaines choses ne sont pas fausses, techniquement, mais il y a tellement de mensonges et d'omissions autour, qu'il devient impossible de se faire un avis à peu près neutre. Sérieusement, qui peut croire une seule seconde que Serge Ayoub n'est pas contre les immigrés ? Lui qui s'est battu contre eux, que se soit idéologiquement ou physiquement !

Je n'aime pas faire de la pubs à ce genre de choses, mais voici tout de même le lien pour voir la vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=AW4dRXIvg5o 
Je ne diffuserais pas de lecteur, juste par principe. Mais comme ça, vous pouvez vous faire votre propre avis.

Et en cadeau, une belle chanson.






EDIT DE 8h57 :
Je viens de voir que Didier Super avait fait un message vidéo pour Dieudonné, parce que ce dernier utilise un passage d'une interview du chanteur provocateur à son avantage. Je vous laisse le lien ici : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=kuoGLeN8rmI

mardi 30 juillet 2013

[Sans-Intérêt] Discussion de famille

Après ces deux articles qui ont eu un certain succès chacun, grâce à la magie du partage sur l'internet (Mar_lard qui partage l'article sur le sexisme, l'équipe de l'Apéro qui fait de même avec l'interview, etc.), je vais devoir retomber dans des articles plus maussades, avec peut-être moins d'intérêt pour vous. 


Je veux tenter d'écrire sur ce qu'il m'arrive dans la vie. J'avais penser à un blog-vidéo pour faire ça, mais il est beaucoup plus facile de passer pour un débile devant une caméra qu'à l'écrit.

Pour commencer mes récits, je vais vous parler d'une discussion légèrement animée.

Jeanne avait besoin des talents de mes grands-parents en terme de couture, pour fabriquer la clé maîtresse de son costume qu'elle veut mettre lors de la Japan Expo : Une cape bien spécifique et difficile à réaliser. 

Pour cela, nous sommes allés directement chez eux, dans l'Oise. Ce n'est pas bien loin, même pas une heure de RER. Comme d'habitude, j'ai ma veste customisé (légèrement à ce moment là), mais toujours mon foulard noir autour du coup, avec un badge blanc où se loge une étoile noir. Ceux qui en connaissent la signification comprendront.

Ma grand-mère nous a préparé une petit repas sympathique, on discute avec le journal télé en fond sonore. Je ne sais plus très bien comment on en est arrivé à parler de ça, mais le sujet du meurtre de Clément Méric est venu sur le tapis.

Je ne sais pas si vous avez fait l'expérience de discuter de ça, directement, avec quelqu'un de droite. Je peux vous dire que c'est difficile pour les nerfs, surtout quand il s'agit d'une personne de votre famille proche, car faut les contenir.

 Par contre, Jeanne, n'avait pas ce paramètre familiale. Du coup, elle a commencé à s'énerver un peu, à perdre son sang froid.

Vous connaissez sûrement l'effet boule de neige ? Et bien c'est un peu ce qu'il s'est passé. Mon grand-père s'est énervé, j'ai commencé à hausser la voix. Et ma gentille mamie ne disait pas un mot, elle ne préférait pas s'en mêler. Ça se comprends.

Il y a des phrases, parfois, qui ne passent vraiment pas et qui font juste un gros blanc dans une discussion, avant que ça reparte de plus belle.

"Ce n'est pas extrémiste de voter extrême droite." nous a-t-il dit tout à coup.


On ne savait pas comment régir à une phrase de ce genre. Alors, j'ai simplement dit "C'est dans le nom, papy. Voter EXTRÊME droite, c'est être EXTRÉMISTE.".

"Une fois, aux élections municipales, j'ai voté extrême droite pour montrer mon désaccord avec ce qu'il se passait." nous répond-t-il. "Pourtant je ne suis pas d'extrême droite."

"C'est ça, être extrémiste : réagir à l'extrême quand quelque chose ne nous plaît pas. Tu t'es comporté en extrémiste à ce moment là, ce qui montre que tu as une certaine appartenance à leur milieu."

S'il n'était pas mon grand-père et qu'il n'était pas là dès que je peux avoir besoin de lui, je pense que je le détesterais : Il est contre le mariage homosexuel, il est de droite (voir d'extrême droite), il est légèrement raciste (même s'il ne le montre pas vraiment, ça se ressent en arrière fond de ce qu'il peut dire à des moments).

C'est exactement le genre de personne que je ne peux pas supporter normalement. Le genre de personne qui pourrait défiler avec les partisans de La Manif Pour Tous (mais qui ne l'a pas fait).

Pas facile de se dire ça, à propos d'un parent qu'on a toujours aimé. Et ce ne fut pas ma seule déception familiale de ce genre : mon oncle, par alliance (ou presque), qui est raciste. J'aurais presque pu m'en douter, vu qu'il vient des profondeurs du Nord-Pas-de-Calais.

Roh ! Ça va ! Humour. Tous les habitants du Nord-Pas-de-Calais ne sont pas racistes.
Y'en a d'autres qui sont cons.

Après, on s'étonne que je ne vienne plus aux repas de famille. Au bout d'un moment, quand ma mère me rappelle, à chaque fois que je dois aller à un repas, qu'il ne faut pas que je dise que j'étais dans les manifestations antifa, ou encore dans des manifs pour le mariage homosexuel, c'est qu'il y a un problème.

Cet article ressemble plus à une sorte de confession de ce que je vis. J'ai conscience que ce n'est pas bien intéressant pour vous. D'ailleurs, la plupart ne doit plus me lire à ce stade du récit. Un blog n'est-il pas aussi pour ça ? Non ? J'en sais rien.

vendredi 26 juillet 2013

Le Merou : l'interview de L'Apéro du Captain

Il y a peu de temps, j'ai publié un fanzine s’appelant "Le Merou" (un fanzine à participation libre). Et dedans, j'avais eu l'idée d'écrire un article accompagné d'une interview de l'Apéro du Captain. Comme je la trouve sympa, je vous la livre. Faites-vous plaiz' !

Des putes, des poneys et de l’High-tech : C’est à peu près ce qui définit le podcast "L’Apéro du Captain".
Avant d’entrer un peu plus dans les détails, je vais commencer par vous expliquer ce qu’est un podcast.

Un Podcast est une émission diffusée sur internet et qui peut être emportée sur son mp3, son portable, etc. Le podcast peut très bien être une simple vidéo humoristique comme celles de Norman (Pour vous citer le plus connu, mais il est loin d’être le meilleur), mais aussi une émission "radiophonique", comme "L’Apéro du Captain".
"L’Apéro du Captain" est un podcast indépendant qui est diffusé une fois par semaine depuis Août 2009. Il cumule actuellement 167 épisodes, durant chacun entre 2h et 4h, présenté par CaptainWeb, Kwakos, Lord Ton Père et Manox, dans la cave du "Meilleur des Mondes", un Cyber Café appartenant à CaptainWeb.

C’est une émission décalée, commençant par des news high-tech, présentée par CaptainWeb et Lord Ton Père, plus ou moins intéressantes, pour peu que ça ait de l’intérêt pour vous, parlant de l’actualité du web, des grandes firmes telles qu’Apple ou encore Microsoft, et autre.

Suivies, soit de la rubrique de l’invité, car ils invitent régulièrement de nouvelles personnes dans leur podcast afin de les interviewer, allant d’une star du porno comme Katsuni jusqu’au chanteur français François Corbier, soit suivi par un dossier de Lord Ton Père ou bien de CaptainWeb, parlant de sujets variés (Pousse-pièce, les séries britanniques, etc.).
Après ces dossiers/invités, c’est au tour de Manox de nous faire découvrir un personnage original qu’il invente et fait passer ça pour un invité. Généralement, cette rubrique se termine par une chanson du dit personnage, dans des styles différents : rock, rap, slam, etc.

Et enfin, pour clore l’émission, nous avons le droit au "Wazzuf" de Kwakos.
Qu’est-ce donc que le "Wazzuf" ? Et bien, ce sont plusieurs histoires "What The Fuck ?" trouvées sur internet : Kwakos nous raconte, par exemple, des histoires en rapport avec l’amour entre une personne et un animal, d’un meurtre absurde ou encore, comme à presque chaque fin de "Wazzuf", d’une insertion d’un corps étranger dans une partie de notre être.

Ce podcast a la particularité d’avoir beaucoup de vécu et est donc presque professionnel, malgré le fait que les dossiers de CaptainWeb soient rarement préparés. Se rajoute à cette vieillesse, le fait que chacun des animateurs apporte un "petit" quelque chose à l’émission : Kwakos, étant ingénieur du son de métier, crée tous les jingles et autres pubs, mais s’occupe également du son lors des émissions; CaptainWeb programme le site internet et le met à jour; Etc...

Je n’ai donc qu’un conseil à vous donner : Écoutez ce podcast ! Que vous aimiez les jeux-vidéos, la musique, internet et/ou les prostituées de Porte de la Chapelle, "L’Apéro du Captain" est fait pour vous.
Il est diffusé en live tous les lundis soirs à partir de 21h30 (ils ont souvent du retard), toutes leurs précédentes diffusions sont disponibles sur le site internet "http://www.captainweb.net".

Peut-être êtes-vous encore un peu réticent à aller écouter, c’est donc pour cela que nous vous livrons une interview de deux des quatre animateurs de ce podcast : CaptainWeb et Manox.
Nous avions contactés (Rémi, Axel, Hugo et moi-même, Kaldin) le CaptainWeb par mail, celui-ci nous a tout de suite donné un rendez-vous pour visiter la cave de l’Apéro et les interviewer. Nous arrivons à l’heure convenue au cyber-café "Le Meilleur des Mondes" à la Gare de Lyon, en ramenant un pack de bières ainsi que 4 tickets à gratter (dont ils raffolent, les crevards), Kwakos nous accueille avec le sourire et va dans l’arrière boutique nous chercher le CaptainWeb. Ce dernier arrive, nous dit bonjour et s’étonne de nous voir. "J’pensais pas que vous alliez venir." dit-il.
Manox est avec lui. D’ailleurs, il nous emmène dans la cave, le Captain doit régler un petit quelque chose avant de nous rejoindre en bas.
Manox nous raconte des conneries pendant une bonne quinzaine de minutes, le Captain arrive enfin...

Kaldin : Bon, c’est parti alors. Par contre, c’est un peu en freestyle qu’on va vous poser les questions.

CaptainWeb : T’inquiètes pas, c’est pas comme si on avait l’habitude de préparer les Apéros. Nan, vous seriez surpris, en fait on prépare, mine de rien.



 
Kaldin : Bon, comme on fait une interview de vous, on va vous poser la question que vous posez à vos invités : Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Et où allez-vous ?

CaptainWeb : Ah.

Manox
 : Vas-y, commences Captain !

CaptainWeb : Aaaaloooors... Donc... C’est quoi les trois questions déjà ? Ah oui ! Qui es-tu ? Je suis CaptainWeb. D’où viens-tu ? Je viens de Paris. Et ou vais-je ? Je vais vers le prochain numéro de l’Apéro. Voilà.

Manox : Pareil... Oui, donc, j’m’appelle Manox.

CaptainWeb : Ah bon ?

Manox : Alors je viens de chez moi, sinon Gare de l’Est aussi. Et où je vais ? Heu... Au Pôle Emploi, la semaine prochaine.

Kaldin : Voilà. Maintenant, vous savez ce que ça fait quand on vous pose ces questions !

CaptainWeb : Ouais ouais, c’est des questions à la con.

Kaldin : D’où vous est venu l’idée de l’Apéro du Captain ?

CaptainWeb : Ah ! La fameuse question ! Ben j’écoutais des podcasts et comme je faisais le blog, j’me suis dis "Ah ! Ça pourrait être sympa !". Et puis comme on était quatre champions à être libres et qu’on se connaît depuis longtemps, y’aurait peut-être moyen de faire quelque chose en audio, en plus,  Kwakos est ingénieur du son. Et donc, du coup, j’ai proposé.

Manox : Et on a pas compris, au début, ce que c’était un podcast.

CaptainWeb 
: Parce que je suis le seul à en écouter.

Manox : Voilà, et puis moi j’me suis dis que c’était une bonne occasion de faire toutes les conneries que je fais d’habitude. En fait là, quand je parle, toutes les conneries que je fais, je les fais quand je suis tout seul, quand je travaille. Donc, j’me suis dis "Tiens je vais pouvoir le faire et les gens vont pouvoir subir ça !". Donc, depuis, j’me chie dessus.

Kaldin : Depuis combien de temps vous faites ça ?

CaptainWeb : Depuis 3 ans et demi. Le pilote a été enregistré en Août 2009.

Rémi : Vous trouvez où la motivation nécessaire ?

CaptainWeb : L’alcool.

Manox : Nan, ce qui est motivant, c’est de voir que des gens nous écoutent.

CaptainWeb
 : Oui et c’est motivant de rencontrer plein de personnes qu’on aurait jamais rencontré.

Manox : Parce que, bon, c’est pas évident d’avoir la motivation de faire toujours la même chose : Le même format, toutes les semaines. Au bout d’un moment, c’est un peu répétitif, mais justement un podcast, ça  évolue, ça progresse. Par exemple on a fait le GBA, le Golden Blog Awards, et le système d’abonnement, c’est des trucs qui sont... Comment dire ?... Ce sont des trucs qui motivent à chaque fois, ça donne envie de continuer.

CaptainWeb : On introduit des p’tits trucs dans chaque saison. Pas tant que ça, parce que quand tu regardes, ça évolue pas des masses, mais on fait des tests, on essaye de rajouter des p’tits trucs,  mais on n’a pas forcément le temps à chaque fois de faire des nouvelles rubriques. L’avantage du format tel qu’on l’a maintenant, c’est qu’au final, ça ne bouge pas tellement. Comme on est rodé, c’est assez rapide de préparer. Encore que, quand on fait des nouvelles rubriques, c’est beaucoup plus long de préparer.

Rémi : Justement, est-ce que c’est chronophage ?

CaptainWeb : Ouais, c’est plutôt chronophage, ouais. Disons que ça dépend, moi je dois passer deux heures à préparer à chaque fois. Je fais les news, donc quand tu vois une news, faut pas se contenter de lire l’article, faut trouver d’autres sources et voir un peu ce qu’il se passe. Faut faire les news VIC, poster les épisodes, Kwakos il a le montage à faire, donc ça prend beaucoup de temps.

Manox
 : J’fais aussi des trucs pour les VIC, et puis faut quand même préparer les trucs, faire les p’tites musiques, etc. Mais bon, c’est chronophage sans être non plus... On passe pas non plus des journées dessus quoi, tu vois ce que je veux dire ? Ça se compte en heures quoi.

Kaldin : Ce n’est pas contraignant alors ?

CaptainWeb : Bah.. C’est un peu contraignant. Quand t’as un boulot à coté, c’est contraignant. Franchement, on ne ferait rien à coté, on aurait tout le temps de s’en occuper.

Manox : C’est 4 ou 5 heures par semaine quoi.

Rémi : En parlant de boulot, tu as un CyberCafé...

CaptainWeb : Ouais.

Rémi
 : Et vous bossez comment ? C’est avec tes potes ? Ils ont l’air de bosser dedans...

CaptainWeb
 : On ne bosse pas tous dedans, on participe tous plus ou moins. Le CyberCafé, on l’a ouvert en juillet 2002, le premier. Y’a deux ans et demi/trois ans, on a racheté un autre Cyber. Et puis là, on ouvre une nouvelle boutique à coté où on va faire plutôt des services pour les pros : de l’impression, des sites web, etc.

Kaldin
 : Tout à l’heure, tu parlais de tes sources ; Et justement, c’est quoi vos sources dans l’Apéro ?

CaptainWeb
 : Je vais sur NetVibes, que je n’utilise plus trop en ce moment. Maintenant, je vais sur Twitter, parce que la semaine j’ai pleins d’infos qui passent, donc j’les retwitte. J’me fais ma liste d’infos comme ça. Sinon, c’est les classiques, mais y’a vraiment trop de sites. Honnêtement, en terme de sources différentes, je dois aller sur 30 ou 40 sites différents, que je suis dans la semaine, plus toutes les infos qu’on a sur Twitter.

Manox : Moi, mes sources... J’sais pas, heu...

CaptainWeb : Son esprit malade !

Manox : Ouais, voilà !

Rémi : On aurait bien voulu savoir pour Kwakos aussi, mais il n’est pas là...

CaptainWeb : Pour Kwakos, c’est surtout sur 7sur7.be, j’peux te le dire ! Après, chacun a ses propres sources, plus ou moins secrètes. Parfois, on se partage les infos, quand on fait une rubrique en commun, mais pour les Wazzuf, on ne veut pas trop aller chercher les sources.

Kaldin : Certaines personnes n’aiment pas l’Apéro, car, d’après eux, vous ne donnez aucune source.

CaptainWeb : Ben, après, on est pas un podcast d’information non plus...

Manox : On dit des choses, après faut faire le tri. Un vrai tri sélectif. C’est vrai que la plupart du temps, nos infos sont pas tellement vérifiées...

CaptainWeb : On a pas le temps. Pour les News Tech, on se base sur des sources qui sont à peu près valables.

Manox : C’est vrai que des fois on nous a dit des trucs du genre "Ouiiii... C’est pas assez précis !". Mais bon, faut voir le ton de l’émission quoi ! On est pas un truc spécialisé dans le High-tech !

Kaldin : Pourtant, c’est bien ce que vous dites dans le jingle, "des pros de l’high-tech" !

CaptainWeb : Oui, ben... Je dois reconnaître qu’on ment assez souvent, c’est un peu notre fond de commerce.

Manox : C’est de l’escroquerie ! Et on est pas les seuls !

Rémi : Vous les trouvez comment vos invités ?

Hyugo : Vous les soudoyez comment ? C’est plutôt ça, la question !

CaptainWeb : Souvent, on les contacte directement via Twitter. Ou via Facebook, dans certain cas. Mais ce qui est bien quand on a un invité, c’est que ça nous permet d’en avoir un autre, par relation. Par exemple Salomé, elle nous a aidé à avoir Alex Nassar, qui est venu après.

Manox : Y’a aussi des gens qu’on connaît qui font des trucs et qui viennent.

Kaldin : Genre Behemoth ?

CaptainWeb : Après, y’a aussi des chroniqueurs, comme Behemoth et Antistress. C’est pas des invités, ils font parti  en quelque sorte  de l’équipe, vu qu’ils viennent de temps en temps. Les invités, c’est vraiment des one shot. Même Salomé, qui est venue 4 fois, je crois, c’est une demie-chroniqueuse au final, parce qu’elle ne vient pas présenter ce qu’elle fait elle, mais plus pour s’amuser qu’autre chose.

Hyugo : Pour combien de chroniqueurs en tout ?

CaptainWeb : Y’a Yeti, Behemoth, Antistress et Salomé, ça fait quatre.

Rémi : Et Mister D, non ?

CaptainWeb : Oui et Mister D aussi, bien sur.

Rémi : Y’a des invités que vous avez regretté ?

Manox : Ouais, Lord Ton Père ! Ah, merde, c’est pas un invité..




CaptainWeb : Non, franchement, de tout ceux qu’on a eu, on a eu de la chance qu’ils soient venus, y’a jamais eu de clash.

Manox : Ça s’est toujours bien passé. Y’en a qui étaient moins fun que d’autres, mais sinon, ça c’est toujours bien passé.

Kaldin : Il y a déjà des mauvais retours ?

CaptainWeb : Non, jamais. Il n’y a jamais quelqu’un qui nous a dit "Putain, j’me suis vraiment fait chier" ou autre chose.

Manox : En même temps, si les gens sont polis, ils vont pas aller balancer ça.

CaptainWeb : A mon avis, de mémoire, Anna Polina, Elle a pas due... Enfin, elle s’est amusée, mais elle a trouvée ça long, au bout d’une heure et demie.

Manox : C’est la remarque qu’on nous fait souvent, comme quoi c’est un peu long.

Axel : Et Katsuni, elle s’est fait chié ou pas ?

CaptainWeb
 : La première fois non, elle s’est bien amusée, je pense. Mais la seconde fois, elle était vraiment crevée, c’était pas vraiment les meilleures conditions pour enregistrer, elle s’était tapée deux autres interviews dans la journée. C’était pas un de nos meilleurs numéro, le deuxième avec Katsuni, parce qu’on était tous crevés aussi.

Rémi : Et c’est quoi le pire mensonge que tu ais inventé pour faire venir quelqu’un à l’Apéro ?

CaptainWeb : Nan, mais je mens jamais au final. Katsuni, j’me rappelle, j’lui avais dis "C’est pour faire un podcast dans une cave, avec quatre barbus". Ce à quoi elle a répondue "J’ai déjà vu pire", je crois.

Kaldin : Finalement, elle est assez accessible Katsuni.

CaptainWeb : Ah oui, c’est ce que disent beaucoup de gens. Suffit de voir ses vidéos.

Manox : C’était très sympa, en tout cas.

CaptainWeb : Ouais, on s’est bien marré.

Kaldin : Et les invités, comment vous les choisissez ? Genre, à quel moment vous vous dites "Tiens, on va invité GiedRé !" ou "Anna Polina !" ?

CaptainWeb 
: Alors, ça dépend. Pour Anna Polina, c’est très différent, si tu veux, c’était Ghislain qui nous avait contacté. Clairement, c’était pour faire de la pub pour le dernier truc où elle se faisait prendre par tous les trous. C’est pour ça qu’on avait invité Behemoth, car on savait très bien que ça allait tourner à la promo. Les autres, généralement, c’est simplement parce qu’on se dit que ça pourrait être sympa, parce qu’ils sont intéressants et surtout parce que c’est des personnes qui risquent d’être dans le délire. On va pas inviter des mecs qui sont super sérieux, parce qu’on sait que ça va pas le faire.

Manox : Après, y’a aussi Toxic Avenger qui est venu. Et lui, il écoutait l’émission et donc, il nous a dit "Ça vous dit que je vienne ?".

Kaldin : Vous avez pas mal d’invités en commun avec un autre Podcast, "J’irais Loler Sur Vos Tombes"...

CaptainWeb : En fait, c’est parce que c’est un très petit milieu. La communauté geek, jeux-vidéo, rétro-gaming et tout ça, c’est un cercle où tu croises souvent les mêmes personnes.

Manox : Voilà. Une belle bande de connards.

Axel : Sinon, Manox, d’où te vient toute cette inspiration pour créer tes invités ?

CaptainWeb : L’alcool, déjà.

Manox : En fait, quand je travaille, j’m’imagine tout le temps des trucs comme ça, donc des fois j’me dis que ça pourrait être marrant.

Kaldin : Et pourquoi avoir fait l’Apéro ? C’est juste parce que vous travaillez au même endroit ?

CaptainWeb
 : Nan, c’est parce qu’on est pote depuis 20 ans, donc on se connaissait bien. Et au final, ce qu’on fait derrière les micros, c’est à peu près les discussions qu’on pouvait avoir entre nous sans être enregistrées.

Manox : On disait déjà plein de conneries entre nous, on avait un groupe de musique avec Kwakos à l’époque, on faisait des films, on faisait des trucs comme ça.

Kaldin : C’est quoi la bonne recette pour un Apéro du Captain ?

Manox 
: De bons invités.

CaptainWeb : Encore que, à quatre, on arrive à faire de bons numéros aussi. J’sais pas, faut avoir un bon sujet, et franchement... Pas grand chose. Il nous suffit juste de nos micros et d’un peu de bière, et ça fonctionne. Le but étant de faire crier LTP le plus possible.

Manox : Voilà. Je pense qu’on peut dire que c’est un bon épisode quand LTP commence à dire qu’il n’en peut plus.

Kaldin : Lord Ton père ne bosse pas ici, d’ailleurs ?

CaptainWeb : Non, Lord Ton Père a un boulot sérieux. Il est dans le porno juridique.

Kaldin : Et votre boulot, à vous, c’est de gérer ce Cyber Café ?

CaptainWeb : C’est compliqué.

Manox : Le CaptainWeb, oui, il travaille ici. Moi, j’suis illustrateur à côté, et il se trouve que je bosse, un quart de mois, ici, pour donner un coup de main.

CaptainWeb
 : Le vrai patron, c’est Madame Web.

Manox : Et Kwakos, il est ingénieur du son. Et c’est pour ça d’ailleurs que le podcast a été pratique à réaliser, parce qu’il est ingénieur du son et musicien. Donc, c’était un avantage pour nous.

CaptainWeb : Sans Kwakos, on aurait eu beaucoup de mal. C’est lui qui fait les jingles et le générique. Ça fait professionnel.

Rémi : Et ce podcast, vous comptez le continuer encore longtemps ?



CaptainWeb : J’en sais rien, mais on continue au moins jusqu’à la fin de la saison 4, puis après on va voir.

Rémi : Car vous disiez que vous vouliez vous arrêtez à la fin de la saison 3.

CaptainWeb : On a discuté, on a trouvé un moyen pour continuer, mais c’était pas évident, car mine de rien, ça prend du temps et puis y’a le boulot à côté, la famille, tout ça.

Rémi : Et vous vous faites souvent insulter par les invités, vu que vous finissez à une heure du mat’ et qu’ils veulent se barrer ? Vous leur payez le taxi ?

Manox : C’est vrai qu’il y en a qui rentrent à pied, mais bon...

CaptainWeb : Voir à quatre pattes, ça dépend de leur état.

Hyugo : Y’en a qui ont dormi dans la cave ?

CaptainWeb : Non, jamais, parce qu’on les jette dehors. Je sais qu’il y en a, quand ils sont rentrés, ils étaient pas frais. Mais bon, ça désaoule de traverser Paris à pied vers 3 ou 4 heures du matin.

Kaldin : Vous avez du vécu sur la toile. Est-ce qu’on peut dire que vous êtes des punks à chien de l’internet ?

CaptainWeb : La vache... Remarque, ouais, on a un peu cette méthode de clodo de fouiller tout ce qu’il y a sur internet. Mais bon, on a pas de chien.

Manox : Par contre, on a l’odeur de Kwakos.

CaptainWeb : C’est vrai que Kwakos sent le chien mouillé.

Manox : Et vu la coupe de LTP... Ouais, je dirais que ce sont des punks à chien.

CaptainWeb : J’aime bien la formule. Effectivement, on peut faire un rapprochement.

Kaldin : Et qu’est-ce qui vous plaît dans ce milieu là ?

Manox : Rien.

CaptainWeb : Moi, j’suis sur internet depuis 95, avec les modem 56k.

Manox : Ce qui nous plaît bien avec internet, c’est que ça permet de diffuser tout ce que tu fais.

Rémi : Et ce que vous faites, c’est assez risqué. Parce que ça dure quand même trois heures, c’est un podcast donc c’est à télécharger, etc...

CaptainWeb : Si on avait vraiment voulu faire un truc en se disant "On veut un maximum d’écoute", on ne ferait pas des format de trois heures, c’est évident. Y’en a, ils écoutent même pas, ils voient la taille du truc, il se disent "Non, c’est pas pour moi", mais y’a quand même une communauté qui nous écoute.

Rémi : Et est-ce que votre communauté est cool parce que votre format sert de "repoussoir à connard" ?

Manox
 : Pas tellement, vu que vous nous écoutez.

CaptainWeb : Généralement, les gens qui nous écoutent et qui supportent les 10-15 premières minutes, souvent ils ont un humour qui est au troisième degré, donc forcement, ceux qui vont jusqu’au bout, et donc tombent sur les morceaux qui pourraient être éventuellement plus à même de poser problème, c’est... Pas des fans, mais des gens qui sont dans le même esprit que nous. Du coup, y’a vraiment une communauté autour. Et comme elle a un sens de l’humour assez développé, ça nous permet d’aller assez loin. On a jamais eu de problème avec.

Kaldin : Et cette communauté, elle se renouvelle beaucoup ?

CaptainWeb : Ouais, y’en a pas mal qui disent maintenant "C’était mieux avant !", mais qui sont remplacés par de nouveaux auditeurs.

Manox 
: On voit souvent de nouvelles personnes apparaître sur les webcams pendant les live.




Kaldin : Vous connaissez la tranche d’âge qui vous écoute ?

Manox : De 17 ans à 50 ans, environ.

CaptainWeb : Y’a une auditrice qui nous écoute depuis qu’elle a 10 ans, elle est passée nous voir quand elle en avait 12, l’année dernière.

Kaldin : Comment vous avez pu la convertir ?

CaptainWeb : Son père lui avait offert un iPod pour son anniversaire et il lui avait dit "Tiens, écoute des podcasts, y’a des trucs intéressants".

Axel : Vous pervertissez la jeunesse quoi.

Manox : On ne pervertit pas les auditeurs, on réunit les pervers !

Axel : Pourquoi vous ne parlez jamais de politique dans l’Apéro du Captain ?

CaptainWeb : Moi, je veux bien,  ça ne me dérange pas, mais Lord Ton Père ne veut pas.

Manox : Il est de droite et on sait que ça ne plaît pas à tout le monde.

Axel : Vous avez beaucoup de restrictions avec Lord Ton père...

Manox : C’est un peu notre caution morale.

CaptainWeb : On aime bien le faire crier comme une fillette. Et si on y arrive pendant l’Apéro, c’est qu’on a réussi un épisode. Sérieusement, en fait, dès le début on s’est dit "Pas de politique, pas de religion". On a dévié deux-trois fois, mais on s’y tient.

Manox : Et puis, ça nous fait chier quoi.

CaptainWeb : Ouais, si tu veux, on est pas forcément d’accord entre nous sur certains trucs. Ça tournerait en rond, donc ça vaut pas la peine.

Manox : Après, par exemple, quand Lord Ton Père parle d’Hadopi, ça va, parce que c’est dans un cadre. Parler de politique pour parler de politique, j’ai même pas envie de le faire dans l’Apéro.

Axel : J’y pense, d’où viennent vos pseudos ?

CaptainWeb : C’est une bonne question. "CaptainWeb", ça vient du blog que j’avais appelé comme ça. Et du coup, tout le monde m’a appelé comme ça.

Manox : Kwakos, son pseudo, ça vient de la "Kwak", sa bière préférée.

CaptainWeb : Lord Ton Père, c’est parce qu’on devait jouer à "X-wing versus TIE-fighter" et il avait pris "Lord Ton Père" comme pseudo et c’est resté.

Manox : Et "Manox"... Je sais plus d’où ça vient.

Kaldin : Bon, dernière petite question : Est-ce que vous aimez le mérou ?

Manox : C’est un poisson ça, non ?

CaptainWeb : C’est un peu une sale bête.

Manox
 : C’est marrant que tu poses la question, parce qu’il faut savoir que le Captain ne mange rien qui vient de la mer.

CaptainWeb
 : Parce que la mer, c’est dégueulasse. Je mange uniquement des poissons de terre. Je reste au steak, je ne fais pas confiance à ce qui nage.

Cette interview s’est terminée sur cette phrase. Nous avons passé une bonne heure, ensuite, à discuter avec eux de divers sujets, mais surtout de jeux-vidéos.

Fin.

dimanche 21 juillet 2013

FastArticle : Un Game Of Thrones pour les filles ?

Aujourd'hui, petite excursion au cinéma pour voir Pacific Rim, avec un ami. Sur le chemin de la salle, il prend un de ces magazines gratuits "Gaumont Pathé" et m'en refile un au passage.

Nous entrons dans la salle et nous nous installons à peu près au centre. Il y a un peu de monde. Ça va être difficile de voir le film tranquillement, sans aucun bruit de bouffe.

Bref, le film était super cool, une claque visuelle, on ne s’ennuie pas, les combats sont très impressionnants.

Nous nous séparons assez vite dans le métro, il doit aller chez quelqu'un.
"Mais pourquoi ce titre ?" vous demandez-vous peut-être.

Et bien parce que j'ai ressorti le magazine "Gaumont Pathé" de ma poche, lorsque j'étais dans les transports en communs. Je le feuillette, à la recherche de films à aller voir.

Et c'est dans un coin de page que j'aperçois ce titre : "Emma Watson, star d'un Game Of Thrones pour les filles". Cool.

Attends... Quoi ?!


Je suis toujours ravi de savoir que le sexisme est toujours aussi présent dans le milieu journalistique, autant que dans la sphère éditoriale et que dans le monde Hollywoodien.

Je n'irais pas plus loin dans la réflexion avec cet article, je n'ai pas la plume pour écrire quelque chose de ce genre, mais je tenais tout de même à signaler cette tache. 

lundi 15 juillet 2013

Résumé d'une nuit.

[Partie Sans Intérêt]

Il est 18h10, j'arrive un peu à la bourre au métro République, on s'était dit 18h comme rendez-vous. Axel est déjà là depuis une heure, il n'a pas bien compris le concept de 18h, il m'attend dans un MacDo juste à côté de la place, au premier étage.

Une scène de concert est installée au milieu de la place, un stand boissons du Gibus est là pour entretenir sa caisse. Le groupe qui est en train de jouer ressemble un peu à la soupe rock qu'on nous sert depuis quelques années. Pas étonnant, c'est Ouï FM qui gère l’événement.

Bref, je bouge vite de cet endroit. Des gamins en maillot de bain se baignent dans la grande fontaine, d'autres s'écrasent à même le sol légèrement imbibé d'eau.

Je retrouve très vite mon ami au fast-food. Une jeune fille, aux cheveux longs et blonds, à l'allure d'une hipster me suit du regard depuis que je suis sorti de la cage d'escalier. C'est sans doute à cause de ma nouvelle veste customisée un peu à l'arrache. En fait, j'ai un faux air de Punk Crust, vous savez ces punk dégueulasses et destroy que l'on croise à Bastille et qui accompagnent les punk à chien (qui sont un peu du même genre) ? Ben voilà, ma veste, c'est un peu ça. Fascinant.

Le temps passe, 18h30, le deuxième ami n'est toujours pas arrivé. Il m'a dit, quand je suis arrivé, qu'il était à Place d'Italie, donc pas si loin que ça. A la base, il voulait qu'on se rejoigne à cette heure là, j'ai bien fait de lui dire un peu plus tôt. Axel est sympa, il m'offre quelque chose à manger. D'ailleurs, la nana de tout à l'heure s'en va avec ses amis, elle continue de me mater en partant. Elle commence à me faire flipper, je pense qu'elle bosse pour les Services Secrets.

Enfin servis, on retourne vers le métro, pour y attendre Rémi. Il vient d'arriver apparemment, à seulement 18h52. Le CaptainWeb a bien fait de prévenir par mail qu'il fallait arriver en avance, car les portes ouvraient à 19h. Avec un peu de chance, ça se passe comme à un concert dans un squat' : On arrive en retard d'un heure, et ce n'est toujours pas commencé.

Le roux est enfin avec nous. Mais pour faire chier un peu plus son monde, il veut aller se prendre un truc à manger au Domac aussi. Bon, soit, allons-y, on n'est plus à 10 minutes près.

Maintenant, faut trouver la salle. Personne ne sait où c'est, génial. Ah ! Mais c'est vrai, il y a des types du Gibus qui gèrent la buvette devant la scène extérieure (qui passe maintenant la radio Ouï Fm, ça valait vraiment le coup d'installer une scène pour ça).

Cool, ce n'est pas loin du tout. Il y a quelques personnes devant, mais pas une foule énorme comme je me l'imaginais et ce n'est pas parce qu'il est plus de 19h, vu que ce n'est pas encore ouvert. Nous faisons donc la queue.

Les Stars - que dis-je ?! Les Artistes ! - arrivent (il ne manque que Kwakos), ils saluent un peu tout le monde, ils me reconnaissent, on se salue vite fais, ils sont pressés. "On va manger, on ouvre la salle juste après. On revient d'ici 3 ou 4 heures !" annonce le Captain. Je rigole à la blague, je m'arrête l'espace d'un instant parce que j'ai peur que ce n'en soit pas une.

Kwakos arrive un peu après eux, il s'arrête également à notre niveau pour demander comment ça va. On lui indique par où sont partis ses collègues. Il s'empresse de les rejoindre, un carton à la main.

[L'entrée]


Après s'être, sans doute, empiffrer de gras, les musiciens reviennent. Et ouvrent la salle. A l'entrée, Lord Ton Père et CaptainWeb vérifient les places de chacun en nous demandant si nous avons bel et bien nos cartes d'identités, saupoudré d'un sourire en coin et d'un petit clin d’œil. On nous décerne un bracelet d'un vert éclatant et un ticket d'une beauté incomparable : un bon pour une boisson gratuite.

On est un peu en retrait par rapport aux autres gens. Certains ont l'air de se connaître, forment des groupes plus ou moins dense. Après un rapide petit tour de salle, nous allons fumer une cigarette.

Ah ben merde ! Juste à côté de la porte, dehors, c'est Boulet (l'un de mes dessinateurs préférés) avec Lolita Séchan. Bon, je dois rester calme et ne pas faire ma groupie, j'vais avoir l'air plus con que je ne le suis déjà. Ils discutent avec d'autres personnes, je ne vais pas aller les déranger, même si j'ai déjà discuté avec Lolita. De toute façon, je doute qu'elle se souvienne de moi.

[La Première Partie]


Le Captain passe en coup de vent pour nous annoncer que la première partie va commencer. Corbier. François Corbier. Rien que ça. Le temps de redescendre, la fosse qui était vide avant que nous partions était maintenant bondée. Nous nous faufilons quelque peu dans la foule, juste après avoir profité de notre verre gratuit (qui n'était qu'un demi de Kronembourg).

Il est drôle sur scène, sa voix est paisible à écouter je trouve. Après, ce n'est pas ce que je préfère voir en concert. Malgré ça, je me souviens assez bien de sa chanson sur le Nucléaire, où il faisait participer le publique pour la chanter.

Lolita passe devant moi, me regarde et s'arrête.

"Tiens ! Salut ! Je t'ai vu dehors tout à l'heure, je ne voulais pas te déranger, tu parlais avec tes amis."

"C'est aussi pour ça que je n'ai pas osé venir te voir." lui dis-je.

"On se voit tout à l'heure, je vais me chercher un verre.", puis elle a reprit son chemin.
François Corbier sort de scène. Apparemment, il ne savait pas à quoi s'attendre avec un publique de ce genre, mais au final, les gens connaissaient les paroles, il y avait une bonne ambiance et les applaudissements ne se faisaient pas attendre.

Il retourne alors signer quelques autographes et se faire prendre en photo avec gens plus ou moins fan. 

[Entre-deux]

Nous profitons de cette pause pour nous prendre une nouvelle bière, avec Axel. C'est long. Très long. Ils ne sont que deux à faire le service, alors il faut attendre un bon bout de temps avant d'être servit.

Et il y a tellement de monde que les futs sont vite vidés. Et, allez savoir pourquoi, ils prennent trois plombes pour en changer. Je commence sérieusement à en avoir marre d'attendre, le concert va bientôt commencer...

"Bon, vous savez quoi, j'vais vous servir autre chose qu'une Kronembourg, tant pis." nous annonce le barman en commençant à remplir un verre avec une bière plus cher et bien meilleure au prix de deux Kro'. Merci gars !

Peu de gens sont revenus de leur pause clope, pour le moment. Du coup, nous profitons de leur absence pour se mettre bien devant la scène, ou plutôt sur le côté gauche de la scène. Au même moment, un jeune homme avec une caméra se place à côté et nous préviens : "Je vais être le gros chiant du concert, car je vais aller de là à là..." en montrant le coin gauche et le milieu de la scène "... Pour filmer le concert. Et si vous me gênez, je vous ferais la tronche d'un mec vénère.".
C'était lui !
Un mec du public, juste à côté de nous également, me montre du doigt un badge que je porte sur ma veste, celui de Dr Steel. Il me demande si c'est bien ça. Puis s'en suit toute une discussion sur le Steampunk et les activités du mec dans ces mouvements. Ça ne m'intéresse pas beaucoup, mais je n'aime pas trop envoyer balader les gens, alors je l'écoute et lui répond le minimum syndical, en ayant l'air le plus sympa possible.

Mince, j'espère qu'il ne lira pas cet article, car je n'ai pas fini de parler de lui. Pour plus de simplicité, je l'appellerais maintenant Jean-Paul, car je ne me souviens pas de son prénom. Je doute même qu'il me l'ai dit.

[Le Concert]

Behemoth est sur scène, suivit de Kwakos, du batteur du groupe "Les NRV" et d'autres musiciens. Ils préparent tout pour le concert maintenant imminent. La salle se remplit à vitesse grand V, pour utiliser une expression de grand-parent. 

Tout le monde s'impatiente. 
"Captain Web ! Captain Web ! Captain Web !"
"Lord ton Père ! Lord ton Père ! Lord ton père !"
Il y a un boucan d'enfer dans la salle. Ils arrivent enfin. Le Captain et Lord Ton Père présentent le groupe et le spectacle. Le concert commence enfin !
La première chanson est une intro en live qui mixe toutes les introductions depuis la saison 1. Une jeune fille à l'allure punk tente, je pense, de faire un pogo, un peu derrière moi, mais n'y arrive pas vraiment. Les gens, pour la plupart, n'ont pas l'air de vouloir danser aussi "violemment", dommage.

Et ensuite, nous avons le droit à diverses personnalités de Manox, avec leur chanson, ou encore le très attendu Boris, que les gens réclamaient depuis le début du concert.

Entre chaque personnage, le Captain et LTP revienne sur scène pour le présenter, mais surtout pour meubler pendant que Manox se change en coulisse. Même le Zetan est venu pendant le concert. 

Salomette a participé le temps de deux chansons, l'une normalement destinée à elle ("Salomette") et une autre faite en collaboration avec elle ("Je serais ton Spiritus")


Un pogo s'est déclaré vers la fin du concert, surtout lorsque le groupe de l'ADC s'est mit à chanter "Bukkake". Un grand moment de poésie. Notre cher camarade caméraman n'arrêtait pas de lancer le regard qu'il avait prévu, le pauvre.

Le concert se termine sous un tonnerre d'applaudissements, de hurlement et avec le démarrage de de la chanson de Skrillex "Bangarang". On l'entend partout cette chanson, en ce moment. Merci le DJ pour avoir trouvé cette chanson qui est vraiment très bien choisie.

Les mecs qui sont arrivés devant la scène à la fin du concert, les mêmes qui ont provoqués le pogo (surtout ce mec avec un tee-shirt bleu), ne voulaient pas s'arrêter. Je me suis retrouvé à être emporté dans une danse respirant l'alcool et, donc, le n'importe quoi. Fuite !

[L'Après-Concert]

Sans doute la plus longue partie de la soirée. Pourquoi ? Et bien parce que le Gibus nous est, normalement, ouvert jusque 5h du matin. 

Pour le moment, il n'est qu'environ minuit, je crois.Il y a encore beaucoup de monde dans la salle, chacun veut sa dédicace sur un tee-shirt, une affiche ou sur ses seins.

Comme les "stars" sont inaccessibles, nous nous décidons à aller dehors, histoire de fumer une cigarette. Le mec de toute à l'heure, celui qui m'avait parlé de Steampunk, nous suit. Il est un peu rond, pas très grand (environ ma taille quoi), des lunettes, des cheveux long détachés et bourré. Normalement, je n'ai rien contre les gens bourrés, ça me fait même rire. Mais là, c'était vraiment chiant.

Bref, nous sortons. Nous apercevons tout de suite Lolita avec Boulet, juste à côté. Je pars pour les rejoindre, les autres viennent avec moi. Et s'en suit une discussion avec ces deux personnes, nous parlons du Lycée Autogéré de Paris (Dont Axel, Rémi et moi-même faisons partis), du fait qu'Aurélia Aurita (une dessinatrice de BD) y était pendant plus d'un an, puis nous divaguons sur l'Apéro, etc.



Et c'est dans cette discussion qu'une phrase mémorable fut sortie et dont j'aimerais que le monde entier puisse apprécier. Alors que nous donnions nos impressions sur le concert, Lolita montre un semblant de jalousie envers Salomette et d'autres personnes qui ont eu le droit à des chansons spéciales rien que pour elles. C'est à ce moment que Lolita nous dit :
"Je veux un Bukkake à moi !"

Silence d'un ou deux secondes, avant que nous éclations de rire. Boulet dira "Ce sera modifié et emplifié !".

Les deux dessinateurs retournent dans la salle de concert pour dire au revoir à Manox et aux autres, ils repartent assez tôt.

Nous redescendons peu de temps après également. Nous faisons un petit tour rapide de la salle, Manox emprunte mon stylo pour signer quelques autographes. Pendant ce temps, un dj enchaine des chansons un peu... Nulles ? Quelques personnes dansent, le Captain est réquisitionné pendant quelques minutes pour danser également, Lord Ton Père se joint même à lui.

On tourne un peu en rond. Et en plus, on ne boit pas, vu que nous n'avons pas d'argent. Axel décide de partir de la soirée pour aller chez un ami. Nous ne sommes plus que deux avec un mec un peu collant.

On ne sait pas trop quoi faire. Manox me rend mon stylo. Puis me le redemande. Puis me le rend. Puis me le redemande. Puis me le rend. Il décide alors de prendre un crayon à côté de lui.

Direction l'extérieur, à nouveau. J'ai bien envie de me fumer une cigarette, mais Axel est partit, avec son tabac. Ah le salaud ! Bon, et bien, je vais faire ressortir mon côté lycéen : Opération taxage. Là-bas, vers le fond, il y en a un qui fume une cigarette avec ce qui doit être un ami. C'est partit.

J'ai bien fais de le choisir, il est plutôt cool, je discute un peu avec eux. Rémi et Mr Collant me rejoignent vite. Il s'est avéré que l'un de deux était fan de Jeu de Rôle et de Game Of Thrones. De quoi bien nous entendre. Nous restons une bonne heure dehors avec eux. A intervalle régulier, le mec qui nous suivait partout, sa bière qu'il prend 10 ans à terminer, nous demande "Et si on retournait en bas pour s'assoir ?". Auquel nous répondons tous, de plus en plus agacés, en cœur "Non.".

En fait, j'ai l'impression qu'il fait semblant d'être ivre, pour se donner un genre. Son attitude fait trop... Trop. Comme je l'ai dit un peu plus haut, lorsqu'il est venu me parler pour la première fois, je suis plutôt patient avec les gens et évite de les envoyer balader. Mais ce n'est pas le cas de Rémi, qui s'impatiente assez vite avec ce type : il n'hésite même pas à me dire, alors qu'il est juste à côté de lui, en faisant bien gaffe de parler assez fort pour qu'il en entende "Il commence à être super lourd ce mec !", ou des trucs du genre.

Oui, c'est sûr, on a connu pire comme phrase, mais ce doit être parce que nous sommes gentil par rapport à d'autre (N'EST-CE PAS VONSHIVE ?).

Nos deux potes, à qui j'ai demandé une clope, veulent bouger je-ne-sais-où. Du coup, il s'en vont et nous, nous restons encore un peu à l'extérieur. Je parle vite fais avec Rémi. Petit silence, on s'échange un regard, petit sourire en coin. Je lui dis alors "Et si on retournait en bas ?". On rigole. Enfin, On, pas le Mister Patex.

Note à moi-même : J'ai l'impression d'être un peu méchant avec lui, quand même.

Et voilà, nous sommes encore en bas. La musique est toujours aussi mauvaise. On regarde un peu autour de nous, on cherche quelque chose à fai... Tiens, là ! Le CaptainWeb avec plein de monde : Vonshive, Crazyzi, Neoxam... Enfin, bref, pleins de personnes présentent sur le tchat lors des épisodes de l'Apéro du Captain. Plus tôt dans la soirée, Vonshive et Crazyzi m'avaient reconnu (car je suis en webcam pratiquement à chaque épisode) alors que j'étais accoudé au bar.


Du coup, nous allons nous assoir auprès d'eux. Quand nous finissons de faire le tour pour les rejoindre, nous voyons Vonshive debout devant tout le monde, en train de remettre son pantalon, tout le monde rigole, ils ont leur portable en main pour la plupart. Nonchalamment, je demande pourquoi.

Je ne sais pas si j'aurais dû. Le Captain me tend l'écran de son portable en me disant "Il vient de nous montrer ses couilles.". Et sur ce portable, la photo d'une paire de testicule...

"Ils m'ont demandé de les montrer, alors je le fais." me dit Von. LOGIQUE.


Je me rend compte que le mec collant n'est plus avec nous. Je ne sais pas où il est parti, mais je m'en fous un peu.

Ce qui est marrant avec les gens présents dans cet endroit, c'est que je ne connais que très peu de choses d'eux, mais j'arrive tout de même à être à l'aise. Du coup, nous sommes restés tout le reste de la soirée avec eux. Von m'a roulé un certain nombre de clope, souvent sans que je ne le demande. Je ne vais pas décrire ici toutes les discussions que nous avons eu, car elles sont soit complètement débile, soit plutôt personnelle, soit totalement sans intérêt.

Le reste de la nuit est passé plutôt rapidement. Le pot-de-colle nous a retrouvé dehors un peu plus tard, mais cette fois il insistait sur le fait qu'il ne voulait pas rentrer chez lui tout seul. Je pense qu'il tentait de sous-entendre qu'il voulait qu'on reparte avec lui. Beaucoup de "Qu' " dans cette phrase. Il nous a quitté définitivement vers 3h du mat', je crois.

Juste avant, j'ai eu la possibilité de discuter avec un type de Freepod qui m'a offert un tee-shirt de l'Apéro qui lui était réservé. Sympa l'gars, encore merci à lui.

Par contre, on s'est tous fait virer du Gibus, vers 4h du matin, alors que nous devions y rester jusque l'ouverture du métro. Du coup, on a squatté devant la grille d'entrée pendant une bonne demi-heure où on a eu le plaisir de voir (et de prendre en vidéo) Vonshive se faire dédicacer ces testicules par Behemoth, puis par Kwakos. Mais surtout de faire la connaissance de Bill Clito, ce grand homme qui nous as ouvert l'esprit à de nouvelles croyances.


La nuit s'est terminée devant les portes du métro, après que Behemoth ait pissé sur la devanture d'un magasin Habitat. Le groupe s'est éclaté en plusieurs petits groupes.
Ce fut une bonne soirée/nuit, très bonne même. Merci à Rémi de m'avoir permis d'assister à ce concert en m'offrant la place.